Thérèse Docteur de l’Eglise, 20 ans déjà !

En juin 1897, très malade, soeur Thérèse de l’Enfant-Jésus de la Sainte Face écrit par obéissance sur un petit cahier les souvenirs de sa vie religieuse s’adressant à sa prieure, Mère Marie de Gonzague. Dès sa seconde page, elle lui raconte la grande découverte de ce qu’elle appelle sa « petite voie », véritable illumination spirituelle qui va être déterminante dans les trois dernières années de sa vie. Cette découverte se situe fin 1894, début 1895. Thérèse avait vingt-deux ans. Ce n’est qu’à ce moment-là que s’est cristallisée en elle une sorte de synthèse qui va unifier toute sa vie.

Voici le récit de la découverte de sa doctrine qu’elle fait à sa prieure : « Vous le savez, ma Mère, j’ai toujours désiré d’être une sainte, mais hélas ! j’ai toujours constaté, lorsque je me suis comparée aux saints, qu’il y a entre eux et moi la même différence qui existe entre une montagne dont le sommet se perd dans les cieux et le grain de sable obscur foulé aux pieds des passants ; au lieu de me décourager, je me suis dit : Le Bon Dieu ne saurait inspirer des désirs irréalisables, je puis donc malgré ma petitesse aspirer à la sainteté ; me grandir, c’est impossible, je dois me supporter telle que je suis avec toutes mes imperfections ; mais je veux chercher le moyen d’aller au Ciel par une petite voie bien droite, bien courte, une petite voie toute nouvelle. Nous sommes dans un siècle d’inventions, maintenant ce n’est plus la peine de gravir les marches d’un escalier, chez les riches un ascenseur le remplace avantageusement. Moi je voudrais aussi trouver un ascenseur pour m’élever jusqu’à Jésus, car je suis trop petite pour monter le rude escalier de la perfection. Alors j’ai recherché dans les livres saints l’indication de l’ascenseur, objet de mon désir et j’ai lu ces mots sortis de la bouche de la Sagesse éternelle : Si quelqu’un est tout petit, qu’il vienne à moi. Alors je suis venue, devinant que j’avais trouvé ce que je cherchais et voulant savoir, ô mon Dieu ! Ce que vous feriez au tout petit qui répondrait à votre appel, j’ai continué mes recherches et voici ce que j’ai trouvé : – Comme une mère caresse son enfant, ainsi je vous consolerai, je vous porterai sur mon sein et je vous balancerai sur mes genoux ! Ah ! Jamais paroles plus tendres, plus mélodieuses, ne sont venues réjouir mon âme, l’ascenseur qui doit m’élever jusqu’au Ciel, ce sont vos bras, ô Jésus ! Pour cela je n’ai pas besoin de grandir, au contraire il faut que je reste petite, que je le devienne de plus en plus. O mon Dieu, vous avez dépassé mon attente et moi je veux chanter vos miséricordes. « Vous m’avez instruite dès ma jeunesse et jusqu’à présent j’ai annoncé vos merveilles, je continuerai de les publier dans l’âge le plus avancé.  » (Manuscrit C, 2v°- 3r°)

Programme : 

Mercredi 18 octobre : 2^ème anniversaire de la Canonisation des saints Louis et Zélie Martin
15h30 : Messe d’ouverture, Basilique inférieure
16h30 : Conférence « Thérèse et ses parents », par Monseigneur Jean-Claude Boulanger, Evêque de Bayeux et Lisieux, Centre Pastoral Saint Jean-Paul II
18h : Vêpres, chapelle du Carmel
20h30 : « Concert-lecture » autour des lettres de sainte Zélie Martin qui évoquent Thérèse, Basilique inférieure

Jeudi 19 octobre : 20^ème anniversaire du Doctorat de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et 9ème anniversaire de la Béatification des saints Louis et Zélie Martin
10h30 : Messe solennelle présidée par Monseigneur Boulanger, Basilique inférieure
15h : Conférence « Histoire du Doctorat », par le Père Philippe Hugelé, Ordre des Carmes Déchaux,
amphithéâtre du Centre Pastoral Saint-Jean-Paul II
16h : Conférence « Thérèse, un Docteur pour le troisième millénaire »,  par le Père François-Marie
Lethel, Ordre des Carmes Déchaux, amphithéâtre du Centre Pastoral Saint-Jean-Paul II
18h : Vêpres, chapelle du Carmel
20h30 : Soirée spirituelle autour des poésies de Thérèse, avec le Père Patrick Lemoine, Institut Notre-
Dame de Vie, chapelle du Carmel

Vendredi 20 octobre
10h : Aux Buissonnets, prière du matin et visite accompagnée de la maison puis de la Cathédrale : « Écouter Thérèse, Docteur de l’Église, sur les lieux qui nous parlent d’elle »
14h : « Vivre l’expérience que Thérèse fait de la Miséricorde divine », visite accompagnée du Cloître de la Miséricorde, en haut des marches de la Basilique, à droite
15h30 : Messe, Basilique inférieure
16h30 : Conférence « Sainte Thérèse, Docteur à travers la pérégrination mondiale de ses reliques », par Soeur Monique-Marie, Communauté des Béatitudes, amphithéâtre du Centre Pastoral Saint-Jean-Paul II
18h : Vêpres, chapelle du Carmel
20h30 : Soirée cinéma, en avant-première : « Thérèse de Lisieux ou la brûlure d’amour », salle de cinéma de la Basilique, sous le cloître de droite

Samedi 21 octobre
9h : Messe au Carmel avec les Carmélites
10h30 : Conférence « Thérèse, Docteur de vie mystique – l’enseignement du Bienheureux
Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus », par le Père Louis Menvielle, Institut Notre-Dame de Vie, amphithéâtre
du Centre Pastoral Saint Jean-Paul II
14h : Sur le site de la Basilique, visite commentée de l’exposition « Sainte Thérèse ou l’Histoire
d’un Doctorat », Centre Pastoral Saint-Jean-Paul II puis visite accompagnée des Basiliques inférieure
et supérieure pour « Découvrir le message et l’enseignement de sainte Thérèse exprimés
sur les mosaïques, les vitraux et la pierre… »
18h : Vêpres, chapelle du Carmel
20h30 : Veillée d’adoration du Saint-Sacrement, Basilique inférieure

Dimanche 22 octobre : Journée de la Mission universelle de l’Église, Fête du Pape saint Jean-Paul II
10h30 : Messe solennelle présidée par Son Eminence le Cardinal Paul Poupard, Président émérite du Conseil pontifical pour la Culture, Basilique supérieure et Installation d’une relique du Pape saint Jean-Paul II sur l’autel de la Pologne à la Basilique supérieure, offerte au Sanctuaire de Lisieux par Son Eminence le Cardinal Stanislas Dziwisz, Archevêque émérite de Cracovie
17h : Messe, Basilique inférieure

Renseignements : 02 31 48 55 08 – info@therese-de-lisieux.com

A lire également, une interview de Mgr Guy Gaucher, parue dans la revue Thérèse de Lisieux.