Au cœur de la Veillée pascale, 2 adultes ont été baptisés

Cette année, 2 adultes de la paroisse Saint-Jean du Bocage ont reçu le baptême, lors de la cérémonie de la Veillée pascale, présidée par le père Philippe Cenier, qui s’est déroulée samedi dernier en l’église Notre-Dame de Vire. Explication.

On les appelle des catéchumènes. Ce sont des adultes qui ont frappé à la porte de l’Eglise pour demander le baptême. À l’instar des Virois Florian et Guillaume, âgés de 21 et 23 ans. Ils ont été accueillis par deux accompagnatrices du groupe catéchuménal de la paroisse, Marie-Cécile et Andréa, qui leur ont proposé un cheminement intitulé « Catéchuménat ». Attention, ce n’est pas une préparation à la sauvette : la démarche dure 2 ans ! Car, le parcours ouvre également sur les deux autres sacrements de l’initiation chrétienne : la confirmation et l’eucharistie. « Ils ont reçu un appel, notre rôle est donc de transformer l’essai », explique Marie-Cécile, en employant une métaphore rugbystique. « Il y a une première étape d’évangélisation précatéchuménale, pendant 6 mois. C’est-à-dire de découverte de la bible, de la personne du Christ et de la communauté chrétienne. » Après cette conversion initiale, qui marque « une volonté de changer de vie et d’entrer en relation avec Dieu dans le Christ », c’est la célébration de l’entrée en catéchuménat. « Les candidats expriment publiquement leur désir de poursuivre leur découverte de Jésus Christ et leur volonté de conformer leur vie à l’Évangile », souligne Marie-Cécile.

Ils renaissent au Christ
La deuxième étape correspond à la célébration diocésaine de l’appel décisif, présidée par Mgr Jean-Claude Boulanger, évêque de Bayeux et Lisieux. Elle a eu lieu le dimanche 18 février dernier en l’église Saint-Jean de Caen. Ce jour-là, les 33 catéchumènes du diocèse ont manifesté « leur volonté de recevoir les sacrements ». Ils ont ainsi répondu à l’appel de l’Église, qui leur demande de franchir une nouvelle étape. Tout en sachant qu’il revient à l’évêque, aux parrains, aux garants des catéchumènes « de discerner, si leur conversion est suffisante pour accéder aux sacrements ».
Enfin, la dernière étape est ponctuée de différents rites. Durant les 3e, 4e et 5e dimanches de Carême, trois rites pénitentiels vont clore la préparation aux sacrements de Pâques. « Les appelés se purifient et renoncent au mal », ajoute Marie-Cécile. Le moment suprême étant la réception des sacrements lors de la Veillée pascale : « Ils renaissent au Christ, lorsque le Christ ressuscite », conclut Marie-Cécile.

Florian Gervaise, 21 ans
« Mes grands-parents sont pratiquants, les générations suivantes ne le sont plus, et, par un concours de circonstances, je n’ai pas été baptisé. Je n’ai donc pas bénéficié d’une éducation religieuse. Ma grand-mère m’a inculqué quelques notions, qui me sont revenues en mémoire quand je suis allé au lycéen. Dans mon cercle amical, il y avait des croyants. À la fac de Caen, le cercle s’est encore élargi. Mais, je ne serais jamais allé à l’aumônerie sans l’incitation de mes amis. Et cela m’a beaucoup plu ! Car, c’est aussi l’époque où j’avais l’impression d’être puni par la vie. J’ai donc fait la demande d’un accompagnement au baptême. Aujourd’hui, je me sens vraiment bien en ayant le sentiment de prendre la bonne direction, en étant très bien entouré. Dorénavant, je relativise davantage les échecs. Ils peuvent être des tremplins. J’ai la sensation d’être reconnu de Dieu et de l’Eglise. »

Guillaume Ledard, 23 ans
« Je n’ai reçu aucune éducation religieuse, mais j’ai toujours été croyant. Mes parents sont baptisés par tradition. Ma mère est croyante ainsi que ma grand-mère, laquelle est pratiquante. Mes parents ont préféré laisser à leurs enfants la liberté de demander eux-mêmes le baptême. Il y a deux ans, mon frère aîné a fait baptiser son fils, tout en me demandant d’être son parrain. Voilà l’élément déclencheur de ma demande, laquelle donne une autre dimension à ma foi. La rencontre avec l’évêque, et les autres catéchumènes, a été particulièrement enrichissante. On découvre que chacun a sa propre histoire. Ce cheminement m’a fait mûrir et a mis davantage en lumière certaines valeurs, comme la tolérance, la générosité, l’altruisme. Bien sûr, il faut parfois affronter l’incompréhension de certaines personnes. Qui ne peuvent imaginer que l’on puisse demander le baptême à l’heure actuelle ! »

J.-Y. H

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Curé de Saint-Jean-du-Bocage Modérateur de Sainte-Croix du Bocage Coordinateur du Pôle missionnaire de Vire.

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Prêtre coopérateur des paroisses Ste-Croix du Bocage, St-Jean du Bocage et St-Ortaire en Souleuvre

  • Père Benoît Duchemin 

Prêtre Coopérateur de Saint-Jean du Bocage et de Sainte-Croix du Bocage

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