Notre-Dame. La statue de la Vierge à l’Enfant en cours de restauration
La statue de la Vierge à l’Enfant, qui se dresse dans la chapelle axiale de l’église Notre-Dame à Vire, va retrouver ses couleurs d’origine, après avoir été traitée contre les insectes.
La sculpture en bois de chêne polychrome est haute de 2,40 m et pèse environ 2 tonnes. Le problème ? « Elle est attaquée par un insecte xylophage, lequel se nourrit exclusivement de bois », expliquent Thomas Bonneau et Pauline Carminati de Villedieu-les-Poêles, restaurateurs de sculptures, habilités à travailler pour les musées. Le remède ? « La statue doit être enveloppée dans une poche hermétique, afin de réaliser un rinçage à l’azote. » En termes techniques, cela s’appelle une anoxie dynamique. C’est-à-dire un traitement par privation d’oxygène. « Le traitement dure un mois, avec une injection continue d’azote gazeux. »
Polychromie du XIXe siècle
La statue, datée de 1852, est l’œuvre du sculpteur Jean-Michel Lemainier, né à Torigni-sur-Vire en 1821 et décédé à Lisieux, en 1893. « C’est une belle sculpture en bois, très noble », lance Pauline Carminati. « Elle possède encore sa polychromie, très élaborée, du XIXe siècle. Par chance, elle n’a pas été repeinte. »
En revanche, elle a besoin d’un bon nettoyage, réalisé avec des produits différents puisque l’ensemble n’est pas polychromé de la même façon. « Certaines couches sont soit en feuille d’or, soit en feuille d’aluminium. Et la composition de la peinture n’est pas la même s’il s’agit d’un bleu, d’un rouge ou des carnations. » Il faut également traiter les lacunes, autrement dit les altérations de la couche picturale. Et appliquer un enduit pour le comblement des fissures et de la fente au niveau du visage. Il faut également revoir le système d’assemblage. « Car la statue est assemblée, par collage et chevillage, grâce à une multitude de pièces de bois. » Tout cela nécessitera 2 semaines de travail.
Elle a échappé aux bombardements
Cette Vierge à l’Enfant n’a pas toujours occupé son emplacement actuel. « C’est après la Seconde Guerre mondiale qu’elle a été déposée dans la chapelle axiale », explique le père Philippe Cenier, curé de la paroisse Saint-Jean du Bocage. « Sur des cartes postales anciennes, on aperçoit la statue perchée à une quinzaine de mètres du sol, au-dessus du chœur. Le 6 juin 1944, elle a échappé aux bombardements. Elle a simplement pris de la suie et de la poussière. »
Le coût de l’opération
Pascal Binet, adjoint à la culture, révèle le coup de l’opération : « 6 208,00 €, pour 93 heures de travail. » Immédiatement après, une autre restauration sera engagée : celle de la Descente de croix, qui figure dans le transept sud de l’église, une œuvre en bois du même artiste. « Le coût s’élève à 4 435,00 €, pour 74 heures de travail. Ces opérations sont subventionnées à hauteur de 40 %, par le conseil départemental et à hauteur de 20 % par la direction régionale des Affaires culturelles (Drac). »
Le père Philippe Cenier annonce qu’une célébration aura lieu lorsque la restauration sera achevée. « Chaque génération a la mission d’entretenir le patrimoine, pour le transmettre aux générations suivantes. »
J.-Y. H
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