Mgr Habert face aux réalités du Pôle missionnaire de Vire
Du 11 au 14 mars, Mgr Jacques Habert, évêque de Bayeux Lisieux, est allé à la rencontre des chrétiens engagés du Pôle missionnaire de Vire, mais aussi au contact des réalités sociales. Cliquez pour voir les photos
« L’évêque doit visiter son diocèse, c’est une règle du droit canonique. Tout en faisant attention de n’être à charge à personne par des dépenses superflues », glisse dans un sourire Mgr Jacques Habert. Il est accueilli par le père Philippe Cenier, coordinateur du Pôle missionnaire de Vire et vicaire épiscopal du diocèse. « Le Pôle missionnaire ne sera pas mis en difficulté financière à l’issue de votre visite. Du moins, nous l’espérons », réplique-t-il avec humour.
Faire le point
Le Pôle missionnaire regroupe les paroisses de Saint-Jean du Bocage (Vire), Sainte-Croix du Bocage (Saint-Sever), Saint-Ortaire en Souleuvre (Bény-Bocage) et Saint-Pierre Maubant du Bocage (Vassy). Mgr Jacques Habert souligne que le but de cette visite pastorale est double. « En ce qui me concerne, il s’agit de découvrir la réalité du terrain. Et pour les chrétiens engagés, leur permettre de faire le point, d’adresser des appels et de tirer, parfois, le signal d’alarme. » Le père Philippe Cenier ajoute que : « Grâce à la visite de Mgr l’évêque, nous avons réalisé une relecture de nos pratiques pastorales. Chacun a pu s’exprimer, en faisant part de ses joies et aussi de ses inquiétudes concernant la déchristianisation, le vieillissement des pastoraux, la baisse des vocations. »
Un engagement organisé
Beaucoup de rendez-vous se sont déroulés avec les équipes d’animation pastorale et les animateurs en pastorale. Mgr Jacques Habert a constaté un réel engagement chez chacun d’entre eux dans les missions attribuées à un Pôle missionnaire. Quand on lui pose la question : « Que devons-nous faire ? » Il répond : « Je relis les Actes des apôtres. C’est une lecture fondamentale quand on arrive sur un diocèse. Que font les Apôtres ? Ils s’organisent. Que fait saint Paul quand il arrive chez les Corinthiens ? Il s’organise. Ne sous-estimons pas les questions d’organisation, elles sont importantes. »
600 prêtres dans le diocèse
Mgr Jacques Habert vient d’achever un livre du cardinal Emmanuel Suhard (1874-1949), qui a été évêque de Bayeux Lisieux durant 2 années. Quand il a été installé dans le diocèse, en 1928, il y avait 600 prêtres et quelque 300 paroisses. « Aujourd’hui, on dénombre une centaine de prêtres et 51 paroisses. » Un monde est en train de disparaître estime-t-il. Notamment l’attachement aux rituels catholiques qui jalonnent le parcours d’un croyant. Le baptême, la première communion à 8-10 ans, la profession de foi à 12 ans, la confirmation à 14 ans. « Ce schéma existe toujours mais il touche beaucoup moins de monde. Il faut trouver des formules nouvelles. » Il ajoute : « Il y a lieu d’avoir une grande souplesse et d’accueillir chacun avec son parcours. » Il prend un exemple : « La porte d’entrée dans l’Église pour un jeune, cela peut-être une sensibilité à la spiritualité, à la solidarité. Mais aussi à l’amitié, au partage. Cela peut être le scoutisme, qui se porte très bien d’ailleurs. Ou les pèlerinages, comme à Lourdes ou les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ)…»
Annoncer, célébrer, servir
Mgr Jacques Habert a d’ailleurs voulu rencontrer des associations de solidarité : Secours catholique, Croix-Rouge, aumônerie de l’hôpital, Entraide et Solidarité, Noël pour tous.« Des témoignages intenses et émouvants ont été délivrés sur l’isolement des personnes, la maladie, la précarité, la pauvreté », a-t-il remarqué. « Ce qui prouve que la diaconie, c’est-à-dire la solidarité, et au cœur de la vocation de l’église. L’action sur le terrain en atteste l’évidence. » En définitive, quelle est la mission de l’Église ?« Elle est d’annoncer l’Évangile bien sûr, de célébrer le Christ mais aussi de servir les pauvres et de vivre une vie fraternelle. Le rôle d’un évêque est de renvoyer chacun à ces grands fondamentaux : annoncer, célébrer, servir. »
Réalités politiques, économiques, culturelles
Étant donné qu’un évêque n’est pas seulement au service des catholiques de son diocèse, « mais qu’il doit être proche de tous », Mgr Habert a également procédé à la visite du site du Viaduc de la Souleuvre, pour le côté touristique. De l’usine de la Normandise à Vire, pour l’aspect économique. Du théâtre du Préau, Centre dramatique national à Vire, pour l’aspect culturel, etc. Il a également rencontré les élus du territoire. Un sujet majeur de préoccupation a été soulevé : l’entretien du patrimoine religieux, qui est supporté par les communes. Un autre défi attaché à la mutation du patrimoine religieux…
J.-Y. H
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LA QUÊTE EN LIGNE
Equipe
- Père Philippe Cenier
Curé de Saint-Jean-du-Bocage Modérateur de Sainte-Croix du Bocage Coordinateur du Pôle missionnaire de Vire.
Prêtre coopérateur des paroisses Ste-Croix du Bocage, St-Jean du Bocage et St-Ortaire en Souleuvre
- Père Benoît Duchemin
Prêtre Coopérateur de Saint-Jean du Bocage et de Sainte-Croix du Bocage
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