Messe du Saint-Sacrement du corps et du sang du Christ

La messe du Saint-Sacrement du corps et du sang du Christ a été célébrée, dimanche 6 juin, en l’église Notre-Dame, par le père François Lecrux, vicaire de la paroisse Saint-Jean du Bocage. Afin de commémorer la présence de Jésus-Christ dans le sacrement de l’Eucharistie. Cliquez pour voir les photos

« Dieu se donne en nourriture », rappelle le père François Lecrux. C’est la conversion du pain et du vin en corps et sang du Christ lors de l’ Eucharistie. Autrement dit : la transsubstantiation. « Par  l’Eucharistie, c’est la Vie qui nous est donnée. » Dans l’Evangile selon saint Jean, Jésus dit : « Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous. » La question est alors celle-ci : « Veux-tu recevoir Jésus dans l’Eucharistie ? » La réponse doit laisser l’homme à son libre-arbitre.  Pourquoi ? « C’est lui [le Seigneur] qui, au commencement, a créé l’homme et l’a laissé à son conseil » (L’Ecclésiastique, chapitre 15).

Faire croître la foi
Puis, le père François adresse à l’assemblée un triple message. En premier lieu aux enfants. « Communier au corps et au sang du Christ, c’est faire croître la foi après le baptême. »  Autrement dit, plus vous recevez, plus vous devenez ce que vous recevez. Le chant de communion le confirme :
Devenez ce que vous recevez,
Devenez le corps du Christ.
Devenez ce que vous recevez,
Vous êtes le corps du Christ

L’Esprit Saint
Le père François se tourne vers les 2 confirmantes. « A travers l’Eucharistie vous allez recevoir une force. Celle de l’Esprit saint. » Néanmoins, il avertit :  « Vous ne recevrez pas de supers pouvoirs, à l’égale des supers héros. Des pouvoirs purement humains de domination, de puissance. Non. Mais des pouvoirs d’agir comme le Christ. Pas uniquement pour vous-même mais pour votre entourage et pour les autres.»

L’Homme intérieur
« L’Eucharistie est un don de vie que l’on reçoit de Dieu », lance le père François en direction des personnalités officielles. « Mais cela suppose une adhésion personnelle. » Il est dit dans L’Église dans le monde de ce temps (chapitre  17) : « La dignité de l’homme exige donc de lui qu’il agisse selon un choix conscient et libre, mû et déterminé par une conviction personnelle et non sous le seul effet de poussées instinctives ou d’une contrainte extérieure. » Or Dieu n’est pas une contrainte extérieure. « L’homme intérieur », dont parle saint Paul, se laisse librement renouveler de jour en jour, « afin de l’amener à sa perfection dans le Christ ». Le père François constate alors que : « toutes les victimes, notamment celles que nous commémorons en ce jour du 6 juin, ont pour principale cause la folie des hommes qui ont voulu transformer le monde de l’extérieur. A partir de leur vision du pouvoir. En prétendant agir pour l’humanité. Mais en finissant par la détruire. Parce qu’on veut la configurer à sa propre image, en se prenant pour Dieu. »

«En dehors de la révélation judéo-chrétienne, on ne peut pas se prévaloir de sauver les hommes», conclut le père François.

J.-Y. H