La fête du Sacré-Cœur

La fête du Sacré-Cœur est une solennité célébrée cette année le vendredi 19 juin après la solennité de la Pentecôte.

C’est la pape Clément XIII qui institue officiellement la fête du Sacré-Cœur, le 6 février 1765. Elle est devenue une solennité dans le calendrier liturgique fixé par le concile Vatican II. Mais alors pourquoi le mois de juin est-il tout entier consacré à l’adoration du Cœur du Christ ?

C’est étonnant mais nous devons cette dévotion à l’audace et la foi d’une jeune élève de Notre-Dame-des-Oiseaux, rue de Sèvres à Paris, vers 1860. Il s’agit d’Angèle de Sainte Croix. Elle demanda à l’archevêque de consacrer le mois de juin au Sacré-Cœur, comme le mois de mai l’était pour Marie depuis longtemps déjà. Cela a été accepté par l’archevêque et institué quelques années plus tard par l’Eglise universelle par le pape Pie IX. Ainsi, cette solennité du Sacré-Cœur, veut ouvrir nos cœurs à l’amour infini de Dieu, révélé en Jésus-Christ. Le pape Jean-Paul II recommandait de se tourner vers le Sacré-Cœur en disant : «  C’est auprès du cœur du Christ que le cœur de l’homme apprend à connaître le sens véritable et unique de sa vie et de son destin. C’est auprès du cœur du Christ que le cœur de l’homme reçoit la capacité d’aimer ».

A Paray-le-Monial, au XVIIe siècle, une jeune religieuse, Sainte Marguerite Marie, eut le privilège à trois reprises d’apparitions de Jésus lui montrant son cœur, «  cœur qui a tant aimé les hommes » et en reçoit si peu de reconnaissance dans le sacrement de l’Eucharistie ». «  Ce peuple m’honore des lèvres, mais leur cœur est bien loin de moi ». Mt 15/8

Pour implorer le pardon du Seigneur il nous arrive de chanter : «  Jésus berger de toute humanité », en référence à la parabole du Bon Pasteur et de son troupeau de brebis. La brebis, animal doux et plutôt faible : c’est l’homme en son état dans l’univers : «  l’homme n’est qu’un souffle », dira le psaume.

Le berger, va chercher la brebis perdue, égarée, blessée, pour la soigner. Tout cela s’applique à la conduite de l’humanité. Le psaume indique que le «  Seigneur est mon berger et qu’avec lui rien ne saurait me manquer ». A notre tour, puissions-nous avoir du cœur ? Puisons dans l’Evangile pour nous aider à répondre : « Heureux les cœurs purs, ils verront Dieu ». Mettons-nous en ce mois de juin à l’école de Jésus, « car il est doux et humble de cœur ».

Pour le Pôle Missionnaire de Vire, père Philippe Cenier

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