Carême et Pâques, du jardin perdu au jardin retrouvé…
Le livre de la Genèse nous dit qu’au commencement, « Dieu planta un jardin en Eden, à l’Orient, et y plaça l’homme qu’il avait modelé […] pour qu’il le cultive. Le Seigneur Dieu fit pousser toutes sortes d’arbres à l’aspect désirable et aux fruits savoureux » (Gn 2 8-9). Ce jardin paradisiaque fournit à l’homme qui le cultive tout ce qu’il est en droit d’attendre de son Créateur. Mais pour avoir cédé à la tentation de se prendre pour le créateur (« vous serez comme des dieux », dit le serpent), l’homme a transformé ce jardin en terre de labeur, et finalement, en désert.
Le désert, c’est le jardin perdu, c’est la terre où règne le manque, où la vie est éphémère. Et c’est justement là que Jésus vient nous rejoindre pendant quarante jours au début de sa vie publique (Mt 4, 1-11). Jésus, vrai Dieu et vrai homme, fait d’abord l’expérience de la contradiction que nous vivons entre ce que nous désirons comme êtres à l’image de Dieu, et notre incapacité à satisfaire nos désirs par nous-mêmes. Il nous montre, au travers des tentations de Satan, que seul Dieu est capable de pourvoir à notre désir de vie éternelle, c’est-à-dire recréer le jardin perdu.
Alors le fils de Dieu s’emploie à nous montrer qu’il est encore possible de cultiver cette terre du manque qui ne semble produire que la mort. Il va s’acharner à restaurer la terre promise, jusqu’à s’opposer à ceux qui préfèrent régner sur un désert que de partager ensemble un jardin. Mais les collaborateurs attendus refusent le projet.
Alors, au soir du jeudi saint, c’est au jardin de Gethsémani, terre de « tristesse et d’angoisse », (Mt 26, 37) que Jésus renonce à être jardinier pour se faire semence de vie. Le vendredi saint, Il se laisse suspendre à cet arbre mort qu’est la croix, puis il en est détaché pour être enfoui dans la terre. Alors seulement survient l’événement inattendu de Pâques, qui inaugure la recréation du jardin: l’apparition de Jésus ressuscité à Marie-Madeleine qui le « prend pour le jardinier »(Jn 20, 15). Mais, plus que le jardinier, Jésus est aussi la semence et le premier arbre du paradis retrouvé. La terre n’est plus un désert, il y pousse à nouveau « l’arbre de vie » (Gn 2, 9)
Alors, autour de ce premier arbre du jardin retrouvé, un petit groupe de jardiniers se forme pendant quarante jours à cette réalité nouvelle, le temps de recevoir la force de l’Esprit Saint pour se remettre à cultiver la terre d’où peut enfin rejaillir la vie éternelle.
Bon et saint temps de Pâques à tous !
Père François Lecrux
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