Des fraternités paroissiales contre des déserts spirituels

Vendredi dernier, Mgr Jean-Claude Boulanger, évêque de Bayeux et Lisieux a présenté sa vision de la fraternité pour le diocèse, devant une centaine de paroissiens réunis à la Communauté de Blon. Entretien.

Pourquoi créer de petites fraternités en réseau de proximité ?
Le pape François prend acte du mouvement de déchristianisation qui touche l’Europe et la France en particulier. Il y a de moins en moins de prêtres et un nombre de kilomètres de plus en plus important à parcourir pour couvrir les territoires, en particulier dans le monde rural. Le danger ? Voir se propager de grands déserts humains et spirituels.

Quelle est la finalité d’une fraternité ?
Pour le pape François, l’un des piliers sur lequel il faut s’appuyer, c’est la proximité avec les gens. « Proximité physique, spirituelle, connaître les gens », répète-il. Une fraternité paroissiale est composée de 3 à 10 personnes. Elle est résolument missionnaire, là où elle réside. Dans son immeuble, dans sa rue, dans son quartier, en campagne, etc. Elle s’attache à mettre en œuvre des actions de proximité, à partager la parole de Dieu et la prière, à approfondir sa connaissance de la vie locale.

C’est la solidarité contre l’individualisme ?
Devant l’irrésistible montée de l’individualisme, la solidarité vacille. La société se clive profondément. « Sommes-nous capables de conduire à une mondialisation coopérative, c’est-à-dire positive, opposée à la mondialisation de l’indifférence ? » interroge le pape. « La mondialisation de l’indifférence ! » les mots sont très forts !

Beaucoup de personnes se sentent exclues ?
Dans le ministère que j’exerce, une parole m’a particulièrement marqué. « Est-ce que l’Eglise va aussi nous abandonner ? » Sous-entendu, à l’égal des services publics ! Nos territoires ruraux ressentent une terrible souffrance morale. Ils ont l’impression de ne pas être reconnus. C’est pour cela qu’il faut des fraternités mais aussi, bien sûr, un maillage d’associations locales. On s’inquiète du vote extrême dans nos territoires, mais c’est un cri de détresse !

Il faut aller à leur rencontre ?
« L’Église doit sortir d’elle-même », soutient le pape. Je suis d’ailleurs étonné, car à la fois les gens fréquentent moins les églises et, pourtant, ils attendent beaucoup de l’Eglise. Il faut donc faire vivre une « Eglise en sortie » à la rencontre des hommes. Les fraternités sont de petites oasis dans un monde qui crée des déserts…

Y a-t-il des obstacles ?
Il existe un malentendu qu’il faut éclaircir : une fraternité n’est pas un club d’amis. Un entre-soi permettant d’éviter tout contact avec ceux qui n’en font pas partie. Bref, une sorte de niche fusionnelle. Allez vers un autrui différent, c’est un enjeu énorme, qui demande beaucoup de courage. Cela nous remet en cause. Le propre du christianisme, c’est la communion, tout en acceptant la différence. Jésus n’a donc pas choisi la facilité. D’ailleurs, ça a mal fini ! Mais, il n’y a pas d’autre choix. C’est un combat continuel.

Propos recueillis par J.-Y. H

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