La Fondation Follereau recherche un bénévole sur le secteur de Vire

À l’occasion des journées mondiales des lépreux, les 25, 26 et 27 janvier, la Fondation Raoul Follereau sollicitera le public pour collecter des fonds indispensables aux actions de dépistage, de soins, et de réinsertion des malades. Elle recherche un responsable bénévole sur le secteur de Vire.

Le docteur Pierre-Yves Thiébault, qui a exercé à Vire durant plus de 30 ans, est président du conseil de surveillance de la Fondation Raoul Follereau, qui lutte contre la lèpre. Il recherche une personne disponible pour animer le réseau des bénévoles du secteur de Vire. « Jusqu’alors le Virois Jean-Paul Limbasse remplissait cette fonction. Après 22 ans de service, il désire passer la main. »
Le responsable du secteur de Vire devra faire connaître la fondation Follereau et ses missions, ainsi que les écrits de Raoul Follereau. Il sera chargé d’organiser la journée mondiale, la conférence, la distribution de flyers et les quêtes, sur le secteur de Vire. « Une quinzaine de quêteurs bénévoles sont ainsi mobilisés pour solliciter le public à la sortie des messes célébrées à Vire, Bény-Bocage, Saint-Sever et le Carmel, ainsi qu’à Vassy. »

200 000 cas chaque année
Le rôle de la fondation est de lutter contre la lèpre, qui est encore présente dans 140 pays. « 200 000 malades sont dépistés, chaque année. Un chiffre probablement sous-estimé, puisque ce sont des personnes qui se rendent spontanément dans des centres de santé. Ce qu’on appelle un dépistage passif. » Au Burkina Faso, un dépistage actif a été organisé dans quatre districts sanitaires. « Le personnel de santé n’a pas attendu que les personnes viennent dans un centre de santé mais est allé au-devant de la population. Résultat : sur 817 personnes examinées, 9 cas de lèpres ont été dépistés. » La lèpre est donc toujours présente dans les villages reculés ? « D’où la nécessité d’un dépistage actif », répond le docteur Pierre-Yves Thiébault. « Mais cela coûte cher. Il faut former le personnel médical, mettre en place une organisation logistique, avec véhicules adaptés aux lieux difficiles d’accès. » Le docteur Pierre-Yves Thiébault indique que le seuil d’élimination de la lèpre, c’est un cas pour 10 000 habitants. « Au Burkina Faso on était à 100 cas pour 10 000 habitants ! Les mêmes résultats peuvent être constatés dans certaines régions du Mali, du Cameroun, à Madagascar, etc. »

Si la lèpre ne tue pas elle est très invalidante et provoque une stigmatisation sociale. « Une association d’aide aux lépreux existe dans chaque pays pour gérer ce volet social. Pour tendre la main à ceux qui n’en ont plus. »

Les vendredi 25, samedi 26 et dimanche 27 janvier, 66e journée mondiale des lépreux.

J.-Y. H