Sans le latin?

Depuis sa création, le Centre d’études théologiques de Caen a toujours enseigné le latin, le grec, et l’hébreu ; le grec et l’hébreu surtout dans le cadre de l’exégèse biblique et le latin pour permettre d’accéder à l’immense patrimoine théologique et philosophique de l’Église, le latin étant sa langue officielle depuis des siècles. Or cela fait plusieurs années de suite que le cours de première année est annulé au CET faute de participants (il faut au moins 6 personnes pour maintenir un cours, il y en a eu 1 par an depuis 3 ans) ; prenant conscience de la gravité de cette situation pour nos étudiants et pour la transmission de notre patrimoine culturel et théologique, nous lançons un appel : venez au CET l’an prochain pour travailler le latin et la théologie ! Pour préparer une bonne équipe de futur latinistes, il est temps de vous faire connaître!

Durant des siècles et jusqu’à une période récente, il eût été inconcevable d’étudier les lettres, l’histoire, le chant, la philosophie ou la théologie sans connaître ou apprendre le latin. Pourquoi cet enseignement est-il devenu marginal dans les facultés françaises, et même dans les facultés de théologie, alors que le latin est la langue officielle de l’Église ? Sans doute sa maîtrise a-t-elle fini par paraître secondaire, en raison du retour de l’exégèse à la Bible hébraïque et grecque, ainsi que de l’usage du français en théologie, introduit par les controverses du XVIIe siècle. Surtout, l’autorisation de célébrer la messe et l’office en langue vernaculaire a pu rendre suspect l’enseignement du latin dans les séminaires et les facultés. Le latin, c’était bon pour Écône : exeat latinum et qu’on n’en parle plus !

À moins de se satisfaire d’une culture coupée de sa propre histoire, on ne peut se résoudre à être des idiots (des idiotae, comme on appelait, au Moyen-âge, les clercs qui ne connaissaient que leur langue vulgaire) face à un corpus long de près de deux millénaires, l’un des biens les plus précieux d’une Église qu’on n’appelle pas latine pour rien. Ne comptons pas trop sur les traductions, qui n’en couvrent qu’une infime partie et qui supposent, de toute manière, qu’il y ait des latinistes.

Alors, tous à l’école de monseigneur Gaffiot, le bien nommé Félix !  Car, comme l’écrivait Smaragde, abbé de Saint-Mihiel :

Grandia retribuit caro seduloque legenti

Præmia grammatica ars miserante Deo.*

 

* « Dieu ayant pitié de nous, la grammaire accorde de grandes récompenses à celui qui la lit avec amour et application. » Si vous avez lu cette traduction, inscrivez-vous vite au cours de latin du CET ! L’an prochain (année scolaire 2017/2018), le cours de 1ère année de latin sera programmé le mercredi à 9h15. Merci de nous signaler votre présence dès que possible afin que le cours ne soit pas annulé une nouvelle fois ! Si un certain nombre de personnes préfèrent un autre jour ou une autre heure, il faut nous le dire dès à présent afin d’essayer de programmer un cours correspondant à vos attentes !

Laissez-nous vos intentions sur le mail : accueilceth@gmail.com

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