En hommage à Benoît XVI, ce grand serviteur !

L’année 2022 s’est conclue avec la nouvelle du décès du pape émérite Benoît XVI. Cette nouvelle n’en était pas une ! depuis plusieurs jours nous savions son état de santé fortement dégradé. Le pape François nous avait invité à prier pour lui.

Pour les catholiques, la mort d’un pape est un événement important. Sans sombrer dans une quelconque papolatrie, c’est un devoir pour nous de prier pour lui. À cette prière, se joint une gratitude que je veux exprimer dans cet édito de notre revue diocésaine.

Né en 1927, ordonné prêtre en 1951, Joseph Ratzinger a, pendant plus de 70 ans, assumé un ministère dans l’Église. Sans entrer dans les détails, on peut néanmoins résumer sa vie :

–          Théologien et professeur de théologie dans ses débuts,

–          Expert au concile Vatican II, appelé par le cardinal Frings, archevêque de Cologne,

–          Nommé archevêque de Munich en 1977,

–          Préfet pour la doctrine de la foi sous Jean-Paul II,

–          Élu pape à la mort de ce dernier en 2005, il déposera sa charge en 2013.

 

Serviteur de l’Église

Pendant plus de 70 ans il aura donc dépensé toute son énergie, toutes ses qualités, pour répondre fidèlement aux appels du Seigneur pour servir son Église. Il est difficile de résumer cette longue vie. Sans doute le terme qui convient le mieux est celui de serviteur. Toujours, il a voulu mettre les charismes, nombreux, qu’il avait reçus, au service de la mission de l’Église.

Pour illustrer ce qualificatif de serviteur, j’évoque trois souvenirs qui correspondent à ces trois ministères : de prêtre, d’évêque et de pape.

–          Tout d’abord parmi les nombreux ouvrages qu’il a rédigés, et qui constitue un véritable trésor pour l’Église, il y a un petit livre : Serviteur de votre joie. Ce titre, qui reprend une parole de saint Paul dans la lettre aux Corinthiens, est une méditation sur le ministère sacerdotal. Il redit combien l’essence même de la mission du prêtre est celle du service.

–          Nommé archevêque de Munich, il avait choisi comme devise épiscopal la belle expression de la 3ème lettre de saint Jean : « collaborateurs de la vérité ». Il se voulait au service de la vérité qu’il a énormément annoncée, proposée, approfondie. Cette vérité qui est pour nous chrétiens la personne même du Christ.

–          Souvenons-nous, enfin, de ses premières paroles lorsqu’il fut élu pape en avril 2005 : « simple et humble travailleur dans la vigne du Seigneur»

Voilà bien trois expressions qui le caractérisent, comme prêtre, comme évêque et comme pape. Tel est le véritable fil rouge de toute sa vie.

Gardons au fond du cœur l’image d’un prêtre, d’un évêque, pape serviteur. Notre Église a aujourd’hui un grand besoin de se replonger dans cette belle vertu évangélique du service.

+ Jacques Habert
Évêque de Bayeux et Lisieux

Editos

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