L’unité de l’Église est-elle en danger ?

Tel était le thème de la soirée du Café théologique organisée par la paroisse Saint François de Sales en mars dernier. La question, un peu provocatrice, a réuni un public nombreux. Cette question est hélas d’actualité… elle n’est pourtant pas nouvelle ! Dès le début du livre des Actes des Apôtres et dans tant de lettres de l’apôtre Paul, la préoccupation de l’unité est bien présente. C’est surtout la prière de Jésus avant sa passion : « Que tous soient un » ! (Jean 17, 21)

Lors de ce débat deux situations ont été évoquées :

  • Qu’en est-il de l’évolution des rapports avec les personnes souhaitant vivre la messe dans la forme préconciliaire ?
  • Qu’en est-il de l’évolution du synode de l’Église en Allemagne ?

Ces deux situations étaient bien choisies, comme autant d’illustrations contemporaines de la question de l’unité. Il n’était pas possible de répondre sur le fond à ces deux sujets complexes et douloureux. Mais il importait de renvoyer chacun à ses propres responsabilités.

 

Chacun est artisan d’unité

Lorsque nous parlons de l’unité de l’Église nous ne sommes pas devant un sujet théorique qui ne dépendrait que de la hiérarchie. Chacun, à son propre niveau, doit tout faire pour être un artisan d’unité. Cela se vit dans sa paroisse, dans son mouvement, dans sa communauté. C’est une responsabilité commune.

Alors que notre diocèse est engagé dans un processus de conversion pastorale, l’invitation à l’unité doit demeurer une priorité. À ce terme d’unité on peut adjoindre celui de communion. Nous sommes invités à une communion dynamique, bien loin d’une quelconque uniformité.

Nous marchons vers la grande Semaine Sainte, la Passion de Notre Seigneur. Le 5e dimanche de Carême nous entendons l’évangile du retour à la vie de Lazare de Béthanie en Saint Jean. La lecture de cet évangile nous donne d’entendre les paroles de Caïphe qui parle de Jésus : « il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation ; et ce n’était pas seulement pour la nation, c’était afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés ». (Jean 11, 51-52)

« Rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés ». Tel est bien un des fruits de la Passion. Mesurons combien doit être grande notre attention au service de cette unité dans notre Église.

Bonne Semaine Sainte.

+ Jacques Habert
Évêque de Bayeux et Lisieux

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