La pastorale de la Santé face au confinement

En cette période de confinement, la pastorale de la santé veut partager avec vous, paroles, réflexions, pensées, prières des aumôniers qui nous donnent leur témoignage.

Ils parlent de leur mission, de leurs initiatives et actions, de leur relation aux patients, résidents, soignants, de leur manière d’être présents autrement à celles et ceux qu’ils visitent habituellement, ou qui font appel à eux pendant leur hospitalisation…

La nouvelle est tombée comme un couperet… « les visites sont interdites jusqu’à nouvel ordre », même pour les aumôniers membres du personnel des établissements.

Alors que leur mission est justement d’être au chevet des malades, des résidents des hôpitaux et EHPAD, ils ont été contraints au respect des décisions prises par les directions, et depuis chacun d’eux en lien avec leurs équipes, inventent de nouvelles manières d’être présence, soutien, pour accompagner au mieux celles et ceux qui attendent chaque jour leur visite.

«  Si Dieu m’a conduit à mettre ma foi en acte auprès des malades, je ne pouvais pas rester là, sur mon canapé. Il me fallait trouver un moyen pour retourner à ma mission, ou en tout cas être actif. »

«  Je me demandais comment faire, pour garder le contact avec les résidents…grâce à la chargée de l’accueil, je peux, du bureau de l’aumônerie, appeler au téléphone les personnes âgées de l’EHPAD. »

«  Je me décide à écrire à la direction de l’hôpital. Je propose de me mettre au service des équipes restées sur place. Un mail arrive le lendemain, l’après-midi on m’appelle pour aider dans un service où il manque du monde. Dès le lendemain matin je suis à l’hôpital pour donner un coup de main au servie d’étage. »

«  Un groupe de couturières a vu le jour dont de nombreuses auxiliaires bénévoles de l’aumônerie. Nous confectionnons des masques à la demande des soignants »

«  Les auxiliaires bénévoles envoient de temps en temps une carte, une lettre aux personnes à qui ils rendent visite… Pour les résidents qui participent régulièrement à la messe et aux temps prière, j’ai peint un Christ glorieux accompagné d’un mot de toute l’équipe. Il a été imprimé et donné dans leur chambre aux personnes concernées. »

«  L’EHPAD a mis en place une adresse mail pour les résidents, je leur écris au nom de toute l’équipe. Le mail leur est lu. »

« Je me suis décidée à écrire une carte à chacun des 70 résidents qui me connaissent et qui peuvent comprendre. Carte adaptée à chaque personne en fonction, de son caractère, de son niveau de compréhension et de notre lien. .J’ai fait un envoi postal par service, accompagné d’une carte pour le personnel. »

  • Chaque membre de l’équipe d’aumônerie, a écrit un mot, accompagné d’une photo de quelque chose qui les représente en sympathie pour les soignants. »
  • Le personnel qui me connaît, est surpris de voir l’aumônier distribuer de la vaisselle, mais me remercie pour le coup de main apporté pour le fonctionnement de l’hôpital. Je demande aux cadres, comment ils vont, leur famille, comment vont les équipes, comment vont les malades, où en est le moral de tous ? »
  • Un secteur Covid a été créé, mais il m’est interdit. Dans d’autres service, je suis appelé pour aller vers les malades angoissés. Respect des gestes barrières, je reste au pied du lit. Nous sommes physiquement à distance et en même temps beaucoup plus proches, prenant conscience de la fragilité de l’autre, de son humanité de notre fraternité. »
  • Bien qu’ils comprennent la situation, les patients se plaignent de ne pas avoir de visites de leur proches. Certains en pleurent. Ils ne veulent pas mourir seuls. Ils parlent plus facilement de leur foi…

« Dès le début du confinement, en accord avec la direction, les appels adressés à l’aumônerie de l’hôpital, me sont transférés. Les patients, à domicile surtout, me parlent de leur solitude, de leur difficulté à vivre le confinement. Je les écoute avec attention, cheminant tranquillement avec eux, les inquiétudes du quotidien, les angoisses, s’estompent au moins pour un moment et la parole se libère. Comme à un ami, ils se confient plus en profondeur, sur leur relation aux autres, leur foi, leur doutes, leur relation à eux-mêmes et à Dieu… souvent ils me remercient d’avoir pris le temps de les écouter, d’avoir respecté parole et silence. Cet appel est devenu, au fil des jours et des semaines, un rendez-vous régulier pour partager en confiance quelque chose de la vie, une autre manière d’être présents les uns aux autres. Je me rends compte alors que cet appel me fait devenir l’hôte de mes interlocuteurs. C’est chacun d’eux qui vient me rendre visite et qui par le dialogue qui s’installe entre nous, par sa présence, me fais cheminer moi aussi dans la foi, me donnant de témoigner de l’espérance qui habite en moi. Et c’est moi qui les remercie pour cet appel, pour l’échange qu’ils ont initiés. Ce sont eux qui par leur appel, continuent à donner sens à la mission que j’ai reçue. Quelque chose de la lumière de Pâques se dévoile à travers la conversation. J’en rends grâce à Dieu. »

« Je poursuis ma mission différemment, avec mon masque, le gel, la blouse…je mesure la chance que j’ai de pouvoir être à ma place, alors que d’autres aumôniers sont obligés de rester chez eux. Le fait que les familles soient absentes de l’hôpital, me facilite paradoxalement les visites. sans le public, « nous sommes entre nous ». Les contacts semblent plus amicaux avec les équipes. « Nous sommes dans le même bain ». Les rapports avec les patients sont plus conviviaux, plus naturels, peut-être sont-ils devenus plus « essentiels ». L’aumônier est celui avec lequel on peut discuter, se plaindre, se confier, prier. »

« Même si je ne peux visiter les personnes à risque, en EHPAD, MAS, ou les malades du coronavirus, je suis heureux de poursuivre ma mission. L’époque que nous traversons, la rend forcément différente, imparfaite, mais aussi en certains aspects, plus simple, plus belle. »

« Je ne peux plus être avec toi, je ne peux plus tenir la main de mon frère en souffrance. Je ne peux plus prier à tes côtés, partager avec toi la parole de Dieu et le pain de Vie. Mon quotidien ne ressemble plus à ce que je faisais avant… Mais la période que je vis m’invite à retrouver l’essentiel de ce que je suis devant Dieu et devant les hommes qui découvrent que nous sommes tous vulnérables. »

« Chaque jour je célèbre dans la chapelle attenante à l’hôpital, c’est avec tous les malades, les soignants, le personnel que je rends grâce pour la vie donnée. Je les portes dans ma prière.»

«  Tous les jours à 15 je suis en prière avec la congrégation des soeurs de Notre Dame de la Miséricorde à Lagiewniki, près de Cracovie. En priant je confie les malades, le personnel soignant et le monde entier à Jésus miséricordieux. »

«  Cette période de confinement est pour moi l’occasion de me replonger dans la parole de Dieu, d’écouter les commentaires des prêtres paroissiaux, diocésains, des communautés, appréciant la richesse extraordinaire offerte par l’Eglise en ce temps de carême, soutient très précieux dans la montée vers Pâques. »

«  Ce temps de retrait de la vie ordinaire, est un moment offert pour penser, prier d’autant plus pour nos frères et sœurs malades, âgés, démunis, ou qui souffrent d’isolement. Je me sens d’autant plus en union avec toutes ces personnes. »

« Nous devons encore prendre patience, encore quelques semaines dans l’espérance chrétienne. Prier pour ceux qui nous ont quittés, pour ceux qui dans la souffrance, pour toutes les familles dans le désarroi, en attente de nouvelles de leurs proches. »

«  Pendant ce confinement je peux dire que je vis dans la vie de tous les jours, ce que l’Eglise vit dans la liturgie. Après la sidération du deuil, je retrouve celui qui me fait vivre. Avec Lui je revis. Je me rends compte que Jésus est là, près de nous, malgré nos portes fermées, même si nous avons du mal à le reconnaître. «

«  Ce confinement fait naître dans les cœurs des besoins, des envies de changement de vis, au moment où l’Eglise célèbre la souffrance de Jésus, sa mort et sa résurrection. Et voilà qu’Il nous rappelle les écritures que la conversion sera proclamée par son nom, pour le pardon des péché, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. A nouveau il nous redit notre mission : «  à vous d’en être les témoins ».

Témoignages recueillis auprès de Nathalie, Elisabeth, Jérôme, Jacques, Jerzy, Stanislaw et Yvanne.

 

 

 

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