Église Saint Germain de Bieville

 

La commune actuelle est née de la fusion de plusieurs communes. En 1831, Mirbel est rattachée à Quétiéville. Neuf ans plus tard Biéville-en-Auge absorbe Querville. Plus d’un siècle plus tard, en 1973, Biéville-en-Auge et Quétiéville fusionnent pour ne plus former qu’une seule commune : Biéville-Quétiéville. Depuis Saint-Loup de Fribois s’est associée à la commune pour former Belle-Vie-en-Auge. La commune nouvelle de 524 habitants compte donc quatre églises !

Relativement récente puisqu’elle date de la première moitié du XVIIIe siècle, elle est venue remplacer une, sinon deux églises des XVe et XVIe siècles.

L’église orientée est construite sur un plan allongé et se termine sur un chevet plat (extrémité de l’église au fond du chœur) – légèrement plus bas que la nef – auquel est accolée la sacristie. Elle a la particularité d’être particulièrement spacieuse car la population de la paroisse était assez nombreuse, à tel point que celle-ci était divisée en deux « portions », bien distinctes, chacune avec son curé et son presbytère. Chaque prêtre officiait dans la même église une semaine sur deux. Cette organisation fut abolie à la Révolution.

La façade occidentale présente deux niveaux d’élévation : le premier, flanqué de contreforts, est percé par un portail en arc en plein-cintre (arc semi-circulaire sans brisure caractéristique de l’art roman), qui s’inscrit dans un encadrement plus large marqué par des pilastres et une corniche. Le deuxième niveau, plein, correspond au mur-pignon. Les murs gouttereaux Nord et Sud, identiques, sont percés de trois baies en arc surbaissé alternant avec des contreforts.

À l’intérieur, le retable (partie postérieure et décorée d’un autel surmontant verticalement la table) en bois peint et imitation marbre et doré date du milieu XVIIIe siècle. Ses trois peintures à l’huile représentent au centre une scène de l’Annonciation, à gauche Saint Martin et à droite le martyre de Saint Sébastien. L’ensemble est classé Monument Historique au titre d’objet depuis 1980. Les autels latéraux proviennent de l’ancienne église.

Depuis le début du XXIe siècle, et suite à la tempête de 1999 qui a endommagé l’église et son clocher, l’édifice a bénéficié d’importants travaux de rénovation : ravalement extérieur, réfection des enduits intérieurs, consolidation de la clé de voûte centrale, restauration du mobilier…

Dans le cimetière est érigée une tombe de guerre du Commonwealth.

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