« L’union intime avec Dieu et l’unité de tout le genre humain »

Ces paroles du Concile Vatican II (G.S. 1) se présentent comme une définition possible de la mission de l’Église. À quoi doit-elle se consacrer ? « L’union intime avec Dieu et l’unité de tout le genre humain ».

« L’union intime avec Dieu » nous renvoie à notre devoir d’évangéliser, de proposer la foi en paroles, en actes, en présences, en engagements… C’est la dimension missionnaire de notre démarche de conversion pastorale. La rencontre récente des 50 catéchumènes de notre diocèse m’a montré combien leur désir de rencontrer Dieu, de nouer avec lui une relation d’intimité, doit être honoré et clairement proposé dans nos communautés. Nous savons que nous ne pourrons répondre à cette attente d’union intime avec Dieu que si, nous-mêmes, lui sommes profondément unis.

« L’unité de tout le genre humain », les deux appels sont liés. Si tous les hommes sont unis à Dieu ils vivront alors l’unité, laquelle s’étendra à tout le genre humain. La catholicité de l’Église en est déjà le signe visible dès aujourd’hui. Là aussi cette mission de l’Église nous renvoie à cet impératif d’unité. Comment proposer l’unité de tout le genre humain si nous-même ne sommes pas en communion profonde ? La semaine de prière pour l’unité des chrétiens nous l’a encore rappelé en janvier dernier.

L’Espérance

Dans un monde qui professe souvent un refus de Dieu, dans un monde qui connaît tant de conflits violents et de troubles, l’appel du Concile Vatican II peut nous sembler dérisoire ou parfaitement utopique. C’est bien ici que se situe la vertu de l’Espérance. Ne sombrons jamais dans le découragement, c’est la tentation la plus subtile et la plus insidieuse.

Lorsque le Catéchisme de l’Église catholique parle de l’Espérance, il renvoie à Sainte Térèse de l’Enfant Jésus (§ 1821) : « Espère, ô mon âme, espère. Tu ignores le jour et l’heure. Veille soigneusement, tout passe avec rapidité, quoique ton impatience rende douteux ce qui est certain, et long un temps bien court. Songe que plus tu combattras, plus tu prouveras l’amour que tu portes à ton Dieu, et plus tu te réjouiras un jour avec ton Bien-Aimé, dans un bonheur et un ravissement qui ne pourront jamais finir ».

Que ces paroles de Thérèse nous donnent d’entrer joyeusement dans la persévérance. Les missions que nous assumons dans l’Église demandent persévérance et confiance. À quelques jours d’entrer dans le temps du carême, avec nos amis catéchumènes « entrons dans le combat de Dieu »

+ Jacques Habert
Évêque de Bayeux et Lisieux

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