Je chemine vers le Mariage

Vous êtes amoureux ?! Votre amour est si profond que vous voulez vous engager pour la vie dans la fidélité ? Vous sentez que votre amour humain vous dépasse et vous désirez confier votre engagement à Dieu ? Vous avez la foi et pour vous le sacrement de mariage est important pour mettre Dieu au cœur de votre relation d’amour ?
Alors vous vous posez la question du mariage, et même celui du mariage chrétien ?

Si tel est votre souhait, quelle joie ! Soyez les bienvenus !

Nous sommes heureux de partager cette bonne nouvelle avec vous.
Peut-être vivez-vous déjà ensemble depuis quelque temps ? Ou alors vous vous y préparez ! Dans tous les cas, votre mariage sera une étape importante dans votre vie.
Et l’Église est là pour vous y accompagner !

Dans le mariage chrétien, l’amour n’est pas seulement l’engagement du couple. C’est aussi un cadeau que l’on reçoit de Dieu. Et le lien conjugal prend un sens nouveau, devenant signe visible de l’alliance du Christ et de l’Église.

Chers fiancés, vous êtes en train de vous préparer à grandir ensemble, à construire cette maison, pour vivre ensemble pour toujours. Vous ne voulez pas la fonder sur le sable des sentiments qui vont et viennent, mais sur le roc de l’amour vrai, l’amour qui vient de Dieu. De même que l’amour de Dieu est stable et pour toujours, ainsi nous voulons aussi que l’amour qui fonde la famille soit stable et pour toujours.

Pape François

S’engager pour la vie à vivre ensemble, au-delà de vos différences, au-delà du désir qui évoluera, au-delà des évènements qui viendront vous bousculer, mais dans la joie d’avancer main dans la main, c’est un projet à construire quotidiennement, non seulement aujourd’hui ou demain, mais tous les autres jours, avec la ferme volonté de chercher toujours à progresser, dans le dialogue et l’amour mutuel, avec la grâce de Dieu.

Une telle aventure mérite de s’y préparer, et sérieusement !

C’est pourquoi l’Église vous demande de suivre une préparation au mariage sur une certaine durée. Elle vous offrira cet espace pour que vous puissiez faire le point sur votre vie personnelle et de couple, aborder de nombreux sujets concernant le couple, nourrir le dialogue entre vous, affiner votre projet de vie à deux, afin que chacun puisse en toute clarté prononcer un OUI libre et déterminé le jour du mariage et chacun des jours suivants. Elle vous permettra aussi de percevoir que tout est don de Dieu : votre rencontre, les fruits de votre amour, la célébration de votre mariage où Dieu se fait votre compagnon de route. Et peut-être vous amènera-t-elle à approfondir ou à redécouvrir la foi catholique, et à vous donner envie de prier ensemble.

Un accompagnement par un ou plusieurs couples mariés, des temps à deux, des témoignages, des échanges avec d’autres couples qui comme vous préparent leur mariage, et des temps de réflexion avec un prêtre ou un diacre jalonneront votre parcours. La Préparation au Mariage est une merveilleuse chance de vous poser des questions essentielles sur l’engagement que vous désirez prendre, le sens que vous voulez donner à votre couple et à votre famille. Elle est tout sauf un examen en vue de la délivrance d’un permis ! Elle vous mettra sur un chemin, qu’il vous sera nécessaire ensuite de poursuivre comme vous l’exhorte le pape François :

Que les fiancés ne voient pas le mariage comme la fin du parcours, mais qu’ils assument le mariage comme une vocation qui les lance vers l’avant, avec la décision ferme et réaliste de traverser ensemble toutes les épreuves et les moments difficiles.

De façon pratique, prenez contact avec votre paroisse un an avant la date envisagée de votre mariage (il est préférable de ne pas avoir arrêté de date). C’est là que vous serez informés de la possibilité de donner suite à votre projet et des modalités locales de préparation.
Le mariage se vit dans une paroisse, au sein de la communauté chrétienne de votre lieu de résidence. Cette communauté est concernée par votre mariage puisqu’elle est votre famille en Christ. Elle se réjouit de votre engagement et vous assure de son soutien fraternel. De votre côté, vous êtes invités à y prendre toute votre place.
S’il y a une paroisse autre que celle où vous habitez qui vous tienne à cœur pour la célébration de votre mariage (parce que c’est celle de vos parents, par exemple), c’est elle qu’il vous faudra contacter en premier lieu. Vous suivrez par contre la préparation dans la paroisse de votre lieu de résidence.

Ressources : en dehors des onglets de cette page, vous trouverez d’autres sources de réflexion sur le Mariage Chrétien sur :

Un bon point de départ : Pourquoi se marier à l’Église ? Écoutez cet entretien avec une conseillère conjugale, sur Radio RCF.

DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS AUX FIANCÉS QUI SE PRÉPARENT AU MARIAGE
Place Saint-Pierre – Vendredi 14 février 2014
La peur du « pour toujours »

Votre Sainteté, nombreux sont ceux qui pensent, aujourd’hui, que se promettre fidélité pour toute la vie est une entreprise trop difficile; beaucoup pensent que vivre ensemble est un beau défi, fascinant, mais trop exigeant, presque impossible. Nous vous demandons votre sentiment pour nous éclairer sur ce point. À cette question de Nicolas et Marie Alexia, jeunes fiancés provenant de Gibraltar, le Pape a répondu ainsi :

Je vous remercie pour votre témoignage et pour cette question. Je vais vous expliquer : ils m’ont envoyé leurs questions à l’avance… C’est compréhensible… Et comme cela, j’ai pu réfléchir et penser à une réponse un peu plus solide.

Il est important de se demander s’il est possible de s’aimer « pour toujours ». C’est une question qu’il faut se poser : est-il possible de s’aimer « pour toujours » ? Aujourd’hui, beaucoup de personnes ont peur de faire des choix définitifs. Un garçon disait à son évêque : « Je veux être prêtre, mais seulement pour dix ans ». Il avait peur de faire un choix définitif. Mais c’est une peur généralisée, propre à notre culture. Faire des choix pour toute la vie semble impossible. Aujourd’hui, tout change rapidement, rien ne dure longtemps. Et cette mentalité pousse beaucoup de ceux qui se préparent au mariage à dire : « On reste ensemble tant que dure l’amour », et ensuite ? Au revoir et à bientôt… Et le mariage se termine comme cela. Mais qu’est-ce que nous entendons par « amour » ? Seulement un sentiment, un état psycho-physique ? Bien sûr, si c’est cela, on ne peut pas se construire sur quelque chose de solide. Mais si, en fait, l’amour est une relation, alors c’est une réalité qui grandit, et nous pouvons dire, par analogie, qu’elle se construit comme une maison. Et on construit la maison ensemble, pas tout seul ! Construire, ici, signifie favoriser et aider la croissance. Chers fiancés, vous êtes en train de vous préparer à grandir ensemble, à construire cette maison, pour vivre ensemble pour toujours. Vous ne voulez pas la fonder sur le sable des sentiments qui vont et viennent, mais sur le roc de l’amour vrai, l’amour qui vient de Dieu. La famille naît de ce projet d’amour qui veut grandir comme on construit une maison pour qu’elle soit un lieu d’affection, d’aide, d’espérance, de soutien. De même que l’amour de Dieu est stable et pour toujours, ainsi nous voulons aussi que l’amour qui fonde la famille soit stable et pour toujours. S’il vous plaît, nous ne devons pas nous laisser vaincre par « la culture du provisoire » ! Cette culture qui, aujourd’hui, nous envahit tous, cette culture du provisoire. Cela ne va pas !

Alors, comment peut-on soigner cette peur du « pour toujours » ? On la soigne jour après jour, en se confiant au Seigneur Jésus dans une vie qui devient un chemin spirituel quotidien, fait de pas, des petits pas, des pas de croissance commune, fait d’engagement à devenir des femmes et des hommes mûrs dans la foi. Parce que, chers fiancés, ce « pour toujours » n’est pas simplement une question de durée ! Un mariage n’est pas réussi seulement s’il dure, mais c’est sa qualité qui est importante. Le défi des époux chrétiens est d’être ensemble et de savoir s’aimer pour toujours. Il me vient à l’esprit le miracle de la multiplication des pains ; pour vous aussi, le Seigneur peut multiplier votre amour et vous le rendre frais et bon chaque jour. Il en a une réserve infinie ! C’est lui qui vous donne l’amour qui est le fondement de votre union et il le renouvelle, il le fortifie chaque jour. Et il le rend encore plus grand lorsque la famille s’agrandit avec les enfants. Sur ce chemin, la prière est importante, elle est nécessaire, toujours. Lui pour elle, elle pour lui et tous les deux ensemble. Demandez à Jésus de multiplier votre amour. Dans la prière du Notre Père, nous disons : « Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ». Les époux peuvent apprendre aussi à prier ainsi : « Seigneur, donne-nous aujourd’hui notre amour de ce jour », parce que l’amour quotidien des époux est le pain, le vrai pain de l’âme, celui qui les soutient pour qu’ils puissent avancer. Et la prière : pouvons-nous faire un essai pour voir si nous savons la réciter ? « Seigneur, donne-nous aujourd’hui notre amour de ce jour ». Tous ensemble !
[les fiancés : Seigneur, donne-nous aujourd’hui notre amour de ce jour]. Encore une fois ! [les fiancés : Seigneur, donne-nous aujourd’hui notre amour de ce jour].

Voilà la prière des fiancés et des époux.
Apprends-nous à nous aimer, à nous aimer vraiment ! Plus vous vous confierez à Lui, plus votre amour sera « pour toujours », capable de se renouveler, et il vaincra toute difficulté. Voilà ce que je voulais vous dire, en réponse à votre question. Merci !

Vivre ensemble : le mariage un « style de vie »

Votre Sainteté, il est beau de vivre ensemble tous les jours, cela donne de la joie, c’est un soutien. Mais c’est un défi à relever. Nous croyons qu’aimer s’apprend. Il y a un « style de vie » du couple, une spiritualité du quotidien, que nous voulons apprendre. Saint-Père, pouvez-vous nous y aider ? A la question posée par Stefano et Valentina, le Pape a répondu ainsi :

Vivre ensemble est un art, un cheminement patient, beau et fascinant. Cela ne se termine pas une fois que vous vous êtes conquis l’un l’autre… Au contraire, c’est justement à ce moment que ça commence ! Ce cheminement de chaque jour a des règles que l’on peut résumer dans ces trois mots que tu as dits, des mots que j’ai répétés souvent aux familles : s’il te plaît, c’est-à-dire « je peux ? », comme tu as dit, merci et pardon.

« Je peux, tu permets ? ». C’est une façon gentille de demander d’entrer dans la vie de quelqu’un d’autre, avec respect et attention. Il faut apprendre à demander : je peux faire cela ? Tu aimes bien que nous fassions cela ? Que nous prenions cette initiative, que nous éduquions nos enfants comme cela ? Tu veux que nous sortions ce soir ?… En somme, demander la permission signifie savoir entrer avec courtoisie dans la vie des autres. Mais écoutez bien cela : savoir entrer avec courtoisie dans la vie des autres. Et ce n’est pas facile, ce n’est pas facile. Parfois, au contraire, on a des manières un peu lourdes, comme avec des chaussures de montagne ! L’amour vrai ne s’impose pas par la dureté et l’agressivité. Dans les Fioretti de saint François, on trouve cette expression : « Sache que la courtoisie est une des propriétés de Dieu… et la courtoisie est la sœur de la charité, qui éteint la haine et conserve l’amour » (Chap. 37). Oui, la courtoisie conserve l’amour. Et aujourd’hui, dans nos familles, dans notre monde, souvent violent et arrogant, il faut beaucoup plus de courtoisie. Et cela peut commencer à la maison.

« Merci ». Il semble qu’il soit facile de prononcer ce mot, mais nous savons que ce n’est pas le cas. Pourtant, c’est important ! Nous l’enseignons aux enfants, mais ensuite, nous l’oublions ! La gratitude est un sentiment important : vous vous rappelez de l’Évangile de Luc ? Une fois, à Buenos Aires, une personne âgée m’a dit : « La gratitude est une fleur qui pousse sur une terre noble ». La noblesse d’âme est nécessaire pour que pousse cette fleur. Vous vous souvenez de l’Évangile de Luc ? Jésus guérit dix malades de la lèpre, et ensuite un seul revient dire merci à Jésus. Et le Seigneur dit : « et les neuf autres, où sont-ils ? ». Cela vaut pour nous aussi : savons nous remercier ? Dans votre relation, et demain dans la vie de mariage, il est important de garder une conscience vive que l’autre personne est un don de Dieu et on dit merci pour les cadeaux de Dieu ! Se dire merci, réciproquement, pour tout, dans cette attitude intérieure. Ce n’est pas un mot gentil qu’on utilise avec les étrangers, pour être bien élevé. Il faut savoir se dire merci, pour avancer ensemble dans la vie matrimoniale.

Le troisième : « Pardon ». Dans la vie, nous nous trompons souvent, nous faisons tant d’erreurs. Nous en faisons tous. Mais peut-être qu’ici, il y a des personnes qui n’ont jamais fait d’erreur ? S’il y a quelqu’un, ici, qu’il lève la main ! Il y a quelqu’un qui n’a jamais fait d’erreur ? Nous en faisons tous, tous. Il n’y a peut-être pas une journée sans que nous ne fassions des erreurs. La Bible dit que le plus juste pèche sept fois par jour. Et donc nous faisons des erreurs… D’où la nécessité d’utiliser ce mot simple : « pardon ». En général, chacun de nous est prêt à accuser l’autre et à se justifier. Cela a commencé avec notre père Adam, quand Dieu lui a demandé : « Adam, tu as mangé de ce fruit ? ». « Moi ? non ! C’est elle qui me l’a donné ! ». Accuser l’autre pour ne pas dire « pardon », « excuse-moi ». C’est une histoire ancienne ! C’est un instinct qui est à la source de tant de désastres. Apprenons à reconnaître nos erreurs et à demander pardon. « Pardon si, aujourd’hui, j’ai haussé le ton », « pardon si je suis passé sans te saluer », « pardon si je suis rentré tard », « si cette semaine, j’ai été si silencieux », « si j’ai trop parlé sans jamais écouter », « pardon, j’ai oublié », « pardon, j’étais en colère et je m’en suis pris à toi »… Tous ces « pardons », nous pouvons les dire tous les jours. C’est aussi de cette façon que grandit une famille chrétienne. Nous savons tous que la famille parfaite n’existe pas, ni le mari parfait, ni la femme parfaite. Sans parler de la belle-mère parfaite… Nous existons et nous sommes pécheurs. Jésus, qui nous connaît bien, nous enseigne un secret : ne jamais terminer la journée sans se demander pardon, sans que la paix ne soit revenue dans votre maison, dans votre famille. C’est normal de se disputer entre époux, il y a toujours quelque chose, on s’est disputé… Peut-être que vous vous êtes mis en colère, peut-être qu’une assiette a volé, mais s’il vous plaît, rappelez-vous ceci : ne jamais finir la journée sans faire la paix ! Jamais, jamais, jamais ! C’est un secret, un secret pour conserver l’amour et pour faire la paix. Il n’est pas nécessaire de faire de grands discours… Parfois, un simple geste et… la paix est faite. Ne jamais terminer… parce que si tu termines la journée sans faire la paix, ce que tu as au fond de toi, le lendemain, c’est froid et dur et il est plus difficile de faire la paix. Souvenez-vous bien de cela : ne jamais finir la journée sans faire la paix ! Si nous apprenons à nous demander pardon et à nous pardonner mutuellement, le mariage durera, il avancera. Lorsque des couples mariés depuis longtemps viennent aux audiences, ou à la Messe ici à Sainte-Marthe, des couples qui fêtent leur cinquantième anniversaire, je leur demande : « Qui a supporté qui ? ». C’est beau ! Ils se regardent tous, ils me regardent et ils me disent « Tous les deux ! ». Et ça, c’est beau ! C’est un beau témoignage.

Le style de la célébration du mariage

Votre Sainteté, ces mois-ci, nous sommes dans les nombreux préparatifs de notre mariage. Pouvez-vous nous donner quelques conseils pour bien célébrer notre mariage ? À cette question posée par Miriam et Marco, deux jeunes fiancés de Massa Carrara, le Pape a répondu ainsi :

Faites en sorte que ce soit une véritable fête — parce que le mariage est une fête — une fête chrétienne, pas une fête mondaine ! La raison la plus profonde de la joie de ce jour nous est donnée par l’Évangile de Jean : vous vous souvenez du miracle des noces de Cana ? À un moment, le vin vient à manquer et la fête semble gâchée. Vous imaginez finir la fête en buvant du thé ? Non, ce n’est pas possible ! Sans vin, ce n’est pas une fête ! Sur la suggestion de Marie, à ce moment-là, Jésus se révèle pour la première fois et il donne un signe : il transforme l’eau en vin et, en faisant cela, il sauve la fête des noces. Ce qui s’est passé à Cana il y a deux mille ans se reproduit en réalité à chaque mariage : ce qui rendra votre mariage plein et profondément vrai sera la présence du Seigneur qui se révèle et qui donne sa grâce. C’est sa présence qui offre le « bon vin », c’est lui le secret de la joie pleine, celle qui réchauffe vraiment le cœur. C’est la présence de Jésus à cette fête. Que ce soit une belle fête, mais avec Jésus ! Pas dans l’esprit du monde, non ! On le sent, quand le Seigneur est là.

Mais en même temps, c’est bien que votre mariage soit sobre et mette en relief ce qui est vraiment important. Certaines personnes se préoccupent davantage des signes extérieurs, du banquet, des photos, des vêtements et des fleurs… Ce sont des choses importantes dans une fête, mais seulement si elles sont capables d’indiquer le véritable motif de votre joie : la bénédiction de votre amour par le Seigneur. Faites en sorte que, comme le vin de Cana, les signes extérieurs de votre fête révèlent la présence du Seigneur et vous rappellent à vous-mêmes et à tous, la source et le motif de votre joie.

Mais tu as dit quelque chose que je veux saisir au vol, parce que je ne veux pas le laisser passer. Le mariage est aussi un travail de tous les jours, je pourrais dire un travail artisanal, un travail de joaillerie, parce que le mari a la tâche de rendre son épouse plus femme et la femme a celle de rendre son mari plus homme. Grandir aussi en humanité, comme homme et comme femme. Et c’est entre vous que cela se fait. C’est ce qui s’appelle grandir ensemble. Cela ne tombe pas du ciel ! Le Seigneur le bénit, mais cela vient de nos mains, de vos comportements, de votre mode de vie, de votre manière de vous aimer. Nous faire grandir ! Faire toujours en sorte que l’autre grandisse. Travailler à cela. Et comme cela, je ne sais pas, je pense à toi : un jour tu seras dans la rue, dans la ville où tu habites, et les gens diront : « Regarde, quelle belle femme, comme elle est forte !… Avec le mari qu’elle a, c’est compréhensible ! » Et aussi, à toi : « Regarde celui-là, comment il est !… Avec la femme qu’il a, c’est compréhensible ! ». C’est cela, parvenir à cela : nous faire grandir ensemble, l’un l’autre. Et vos enfants hériteront de cela, d’avoir eu un papa et une maman qui ont grandi ensemble, se rendant mutuellement davantage homme et femme !

La déclaration d’intention prépare le consentement que les fiancés donneront chacun personnellement le jour du mariage. Elle exprime en vue de quoi ils se marient à l’Église et ce à quoi ils s’engagent, reflétant ce qui leur tient à cœur et les promesses qu’ils se feront l’un l’autre. Elle est une démarche de réflexion importante à la veille d’une si belle et grande décision.

Cette lettre est à rédiger avant le mariage, à l’issue de la préparation. Elle ne sera pas lue le jour de la cérémonie, mais sera conservée dans le dossier administratif du mariage, signée par le prêtre qui a préparé au sacrement.

Elle est personnelle : chacun doit rédiger sa propre lettre d’intention en disant « je » (et non pas « nous »). Toutefois la rédaction de cette lettre est le fruit d’un dialogue entre vous et votre fiancé(e). Et si tel est votre désir, il vous est possible d’y adjoindre un projet de mariage commun. Ne cherchez pas à recopier une déclaration toute faite, préférez les formules simples qui sortent de votre cœur, et choisissez plutôt une écriture en manuscrit, comme pour toute lettre importante.

La déclaration d’intention concourt à faire prendre conscience de la profondeur de l’engagement. Elle invite ainsi à exprimer votre accord avec ce que sous-entend le sacrement du mariage et comment vous comptez mettre en œuvre dans votre couple ce que l’Église professe comme les quatre piliers du mariage religieux : liberté, fidélité, indissolubilité, fécondité.

Pourquoi ces 4 piliers ? Car ils concourent au « bien des conjoints », ils sont la base indispensable sur laquelle peut grandir un amour vrai mutuel, pour fonder une famille et rester unis. Il serait bon d’ailleurs d’y ajouter le pardon, tant celui-ci est aussi une colonne indispensable de la vie de couple.

1. Liberté

« Veux-tu être ma femme/mon mari ? »

Vous devez être pleinement consentants, ne pas recevoir de pressions extérieures ou ne pas vous trouver dans une situation de nature à entraver cette liberté (maladie psychiatrique, immaturité, mariage religieux avec une autre personne).

Expliquez comment vous vous sentez librement engagés dans ce projet de mariage catholique, combien c’est un choix libre, sans contrainte sociale ou familiale.

2. Indissolubilité

« Que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni » (Mt 19,6).

Vous devez être déterminés à ne pas faire demi-tour à mi-chemin ou au premier obstacle rencontré, être prêts à tout affronter et à tout faire pour rester uni « jusqu’à ce que la mort ne vous sépare ».

Exprimez votre décision de vous engager pour toujours, sans conditions, en compagnie de Dieu et comment vous allez vous donner les moyens d’arriver à ce « pour toujours ».

3. Fidélité

Un amour « fort comme la mort » que « les torrents d’eau ne peuvent éteindre » (Ct 8, 6-7).

Vous devez être décidés à un don réciproque définitif qui implique une exclusivité dans la relation, sans conditions, touchant à la fois la fidélité du corps, du cœur et des pensées.

Exprimez la façon dont vous vous engagez à être fidèle à l’autre et ce que la fidélité signifie pour vous.

4. Fécondité

« Soyez féconds et multipliez-vous » ( Gn 1,28 ).

Vous devez avoir la volonté de participer à l’œuvre créatrice de Dieu, d’être ouverts à la vie, et de chercher à porter du fruit, ensemble, là où vous serez plantés.

Exprimez votre désir d’accueillir des enfants, de les éduquer dans l’amour de Dieu, en famille et par la catéchèse, et de trouver une manière d’avoir en couple une fécondité sociale au-delà de la simple fécondité biologique.

Si l’un des fiancés n’est pas catholique, il doit préciser qu’il respectera la foi de son époux (épouse) et qu’il s’engage à ce que les enfants soient baptisés et reçoivent une éducation catholique.

Tout au long de votre vie, le Seigneur sera votre force !

LES 4 ÉTAPES DE LA CÉLÉBRATION DU MARIAGE
1. l’Accueil : entrer librement et se laisser accueillir

Être accueillis, tels que nous sommes, avec ce que nous sommes. C’est une expérience que nous faisons avec bonheur. C’est aussi votre expérience : vous avez accueilli l’autre dans votre vie avec ses qualités et ses défauts, son histoire, et vous allez le recevoir pour la vie.

2. la Parole : le temps du dialogue

Qui pourrait imaginer qu’un couple puisse se construire et durer s’il ne dialogue pas ? Pour vivre une alliance, il est nécessaire non seulement de dialoguer « au commencement », pour conclure l’alliance, et être bien d’accord sur son sens et les engagements pris, mais encore de dialoguer chaque jour, pour construire cette alliance, pour l’édifier. C’est ce dialogue dans le respect de la parole de l’autre qui nourrit la confiance, la  » foi  » que l’on a l’un en l’autre.

3. le Mariage : un consentement mutuel pour la vie !

Après le dialogue, vient le moment de l’échange des consentements. Il s’agit de signifier la décision de s’engager l’un envers l’autre et que cet engagement mutuel soit visible et entendu devant Dieu et devant la communauté des chrétiens. C’est offrir à l’autre et recevoir de l’autre une promesse.

4. l’Envoi : conclure la célébration, ouvrir un chemin de Vie !

Bénédiction finale : être envoyés, porteurs de paix !
Les nouveaux mariés sont envoyés, ainsi que tous les baptisés et reçoivent une mission : porter cette paix qu’est Jésus dans son univers quotidien, essayer de mettre en pratique l’espérance qui a été annoncée. De manière plus particulière, la prière de bénédiction finale est développée lors d’un mariage. Elle résume l’essentiel de ce qui a été célébré.

Ressources :
SANCTUAIRE DES FAMILLES ET DES COUPLES À ALENÇON (61)

Contact : 02 33 26 09 87 / sanctuaire@louisetzelie.com

Pour plus d’informations : https://sanctuaire-louisetzelie.com/events/week-end-fiances/

TRESSAINT – LES FOYERS DE CHARITÉ À LANVALLAY (22)

Contact : 02 96 85 86 00 / foyerdecharite@tressaint.com

Pour plus d’informations : https://www.tressaint.com/theme/retraites-couples-et-fiances/

PENBOC’H, CENTRE SPIRITUELLE JÉSUITE À ARRADON (56)

Contact : 02 97 44 83 83

Pour plus d’informations : https://www.penboch.fr/activites/en-vue-de-nous-marier/

MANRÈSE, CENTRE SPIRITUELLE JÉSUITE À CLAMART (92)

Contact : 01 45 29 98 60 / accueil@manrese.com

Pour plus d’informations : https://www.manrese.com/propositions/en-vue-dun-mariage-chretien

ENCYCLIQUE DU PAPE FRANÇOIS – LA JOIE DE L’AMOUR

Extraits d’Amoris Laetitia – Chapitre 6

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