Abbé François Victor Bousso

Parmi les 138 victimes du diocèse de Bayeux, mortes pour la France durant la seconde Guerre Mondiale, l’abbé BOUSSO.
François Victor BOUSSO est né le 15 février 1881 à Saint Congard (Morbihan) de parents aubergistes. Entré dans la congrégation des Oblats de Marie Immaculée, il y est ordonné prêtre en 1905. Missionnaire chez les indiens du Mackensie (Canada) il doit revenir en France en 1923 pour raisons de santé. Ayant rejoint le diocèse de Bayeux, il devient curé de Hottot les Bagues puis curé de Ouilly le Tesson en 1923. Très vite, il est très apprécié des habitants de ce village ainsi que de ceux de Rouvres et de Maizières dont il est desservant. Sur la porte du presbytère il a écrit : « Qui que tu sois, si tu es dans le besoin, cette maison est ta maison ». À partir de 1943, avec son doyen l’abbé RENOUF, l’abbé BOUSSO s’oppose à la loi instituant le Service de Travail Obligatoire (STO) en accueillant et en cachant des jeunes hommes réfractaires. C’est ainsi que progressivement, un petit groupe de résistance se met en place autour de lui, avant de rejoindre le réseau du docteur DERRIEN médecin à Argences. Trahis, les résistants sont arrêtés le 2 juin 1944 les uns après les autres. C’est dans son église, alors qu’il est en train de préparer une inhumation que l’abbé BOUSSO est pris par la Gestapo Française et aussitôt conduit à la Maison d’arrêt de Caen. Le matin du 6 juin, alors que le débarquement vient tout juste de commencer, les allemands font sortir de leurs cellules environ 80 prisonniers dont l’abbé BOUSSO et les exécutent dans une petite cour. Leurs corps ne seront jamais retrouvés.

Texte et photographie © Pascal Marie

Partager