Vraie et fausse réforme dans l’Église

C’est le titre d’un ouvrage du grand théologien Yves Congar dans les années 1950. Par ce titre Congar pointait une bonne question : comment discerner entre les vraies et de fausses réformes ? Toutes ne sont pas bonnes, toutes ne sont pas profitables !

Écouter l’Esprit Saint

Depuis un an (mai 2022), notre diocèse est engagé dans un processus de réformes. Il touche à la fois des dimensions pastorales, spirituelles, immobilières, institutionnelles. La mobilisation qui se manifeste est source d’action de grâce, même si elle porte des inquiétudes légitimes. Je vous invite à mesurer la nécessité impérieuse de continuer ce chemin. Il nous concerne tous.

Après avoir fêté la Pentecôte, nous comprenons que l’Esprit Saint doit être au cœur de notre démarche. Qui réforme l’Église si ce n’est l’Eprit Saint ? Il agira en nous si nous lui laissons toute la place. Rien de solide et durable ne pourra s’envisager si nous ne menons pas cette réforme d’abord en nous-mêmes. Parler de conversion pastorale n’est pas une simple formule pieuse, c’est un préalable incontournable. C’était le souhait du pape François lorsqu’il engageait l’Église dans la grande démarche synodale. Souvenons-nous de ses paroles : « invoquons l’Esprit plus souvent et avec plus de force et écoutons le humblement, en marchant ensemble, comme il le désire, lui le créateur de la communion et de la mission c’est-à-dire avec docilité et courage ». (Octobre 2021)

C’est bien l’Esprit Saint que nous avons invoqué, le vendredi avant la Pentecôte, lors des prières organisées au niveau de nos cinq futurs doyennés. Que l’Esprit Saint nous a-t-il inspiré ? C’est à nous de le comprendre et l’ayant compris de le mettre en pratique.

Que le Seigneur nous donne de mener les vraies réformes dont notre diocèse a besoin. Les fruits en seront assurément, la paix, la joie, la communion.

Ne doutons pas qu’ils seront au rendez-vous.

+ Jacques Habert
Évêque de Bayeux et Lisieux